Après la formation des patrons/patronnes et responsables de la chambre de métiers sur les méthodes alternatives à la violence, l’ONG Défis et développement fait le suivi des changements induits.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet : «renforcement de la société civile pour la lutte contre les violences de genre au Togo» financé par Plan International et l’Agence Suédoise de Développement International, les patrons/patronnes d’ateliers de la communauté de Yéloum-Lékohan ont procédé au partage des changements qui s’opèrent dans les ateliers après la mise en application des acquis de renforcement des capacités avec l’ONG Défis et Développement ce 2 février 2024.
Ce suivi a permis de toucher non seulement les patrons/patronnes formés mais aussi ceux non formés. L’objectif de la mission est de recueillir auprès des patrons/patronnes d’ateliers les changements induits par les actions du projet dans leurs ateliers et de sensibiliser ceux et celles qui n’ont pas eu la chance de participer à la formation.
Au cours de l’entretien, les participants ont relevé que les violences ne sont plus utilisées sur les apprenants comme par le passé, ces apprenants se sentent à l’aise et encouragés par les patrons. Comme preuve, madame Suzanne témoigne que : « … personnellement, j’ai remarqué une attirance de nouvelles apprenties dans mon atelier et je sais que c’est le changement de mon caractère violent qui a donné ce résultat. En fait, il y’a plus de 2 ans je n’avais que 2 apprenties mais 1 an après notre formation, j’ai eu encore 2 apprenties et je sens la volonté de ces jeunes à apprendre le métier avec les conseils que je leur donne ».
Le constat est le même chez d’autres responsables d’ateliers où l’on observe un climat de de confiance entre apprenties et patrons/patronnes. Le président CVD a fait savoir que certaines apprenties avaient planifié quitter les ateliers pour l’aventure à cause des violences qu’elles subissent mais grâce à la sensibilisation et à la formation et nos conseils elles sont restées et même celles qui reviennent de l’aventure s’intéressent à l’apprentissage.
Le partage d’expérience dans les ateliers par les patrons/patronnes formés pour permettre aux jeunes d’apprendre dans la quiétude et sans violence a permis aux responsables n’ayant pas bénéficié de la formation à tirer des leçons et comprendre les avantages des méthodes alternatives à la violence. En marge du partage d’expériences, d’autres responsables ont élaboré des codes de discipline positive que chacun est appelé à respecter afin de faciliter le travail.
Au total, 26 responsables d’ateliers dont 4 femmes ont pris part cette rencontre de partage.
21 responsables d’ateliers non formés sur l’ensemble à cette rencontre ont sollicité l’appui de l’ONG pour mieux connaître les textes en vigueur et leur permettre d’améliorer leur relation avec leurs apprentis.
